BFM TV
12/2021
Marc Sanchez, Secrétaire Général du SDI, développe les résultats du dernier baromètre du SDI.
Depuis le mois de juillet, le SDI n’a de cesse d’interpeller et d’alerter les pouvoirs publics sur la situation de nos TPE, au-delà des cercles catégoriels définis comme devant faire l’objet d’un soutien renforcé.
Après deux à trois mois de fermeture et face à une situation sanitaire qui se tend de nouveau, il est plus qu’urgent que nos revendications soient entendues !
Sauvegarde, redressement judiciaire, voire liquidation, c’est ce qui pourrait arriver à plus de 20% des TPE si le gouvernement continue à se voiler la face sur la réalité des situations de terrain.
Marc Sanchez, Secrétaire Général du SDI, alerte sur cette situation su BFM Business.
Nous avons tous respecter les protocoles sanitaires exigés par les pouvoirs publics, les renforçant encore depuis le 1er septembre 2020. Nos activités, qu’elles accueillent ou non du public, sont exercées dans les meilleures conditions sanitaires possibles, tant pour la protection de nos salariés que celle de notre clientèle.
En réalité, ce sont dans nos établissements que les risques de contamination sont les plus faibles, comparativement aux transports en commun ainsi qu’aux activités amicales et festives réalisées sans protection ni gestes barrières.
L’argument du Premier Ministre selon lequel le risque serait 2 à 3 fois supérieur dans un restaurant ou un bar est fondé sur une étude américaine de début septembre. Concrètement, ce sont seulement 300 personnes qui ont été interrogées, placées dans des conditions sanitaires loin de répondre aux standards imposés par les autorités françaises.
Nous ne disons pas que le risque est nul, mais simplement bien moindre qu’évoqué par le Premier Ministre.
Le flou règne, tant dans les actions du gouvernement que dans les modalités de soutien aux entreprises totalement ou partiellement confinées. Au soutien d’une politique qui se veut « locale », chaque Préfet, chaque maire, prend des dispositions différenciées selon les secteurs. Les bars doivent fermer totalement, ou bien à 22h, 23h, voire minuit selon les cas. Les restaurants peuvent rester ouverts ou bien fermer à 22H.
Pour autant, les « aides renforcées » sont nationales. On nous parle d’un renforcement du fonds de solidarité « jusqu’à » 10.000€. Personne ne sait à ce stade sous quels critères ni réserves : sur 1 semaine ? 15 jours ? 1 mois ? Qu’en est-il des pertes d’exploitation sur la marchandise dans les restaurants par exemple ?
Pour les bars dont les horaires d’ouverture sont limités, il faut justifier d’une perte de CA d’au moins 80%. En fermant à 22h, 23h ou Minuit ?
Nous ne voulons plus d’aides segmentées, conditionnées, plafonnées, aux contours flous, principalement définies pour qu’elles soient utilisées le moins possible.
Notre seule volonté : continuer à travailler !