Focus
Pourquoi les TPE n’ont pas confiance dans leur partenaire bancaire
Dans le cadre de son enquête de janvier 2019, le SDI a recueilli les principaux reproches formulés par les TPE à l’égard de leur partenaire bancaire.
Des conseillers clientèle peu formés affectés d’un fort turn-over
Une majorité de responsables de TPE constatent un fort turn-over parmi les conseillers bancaires. Il est difficile dans ces conditions d’établir une relation de confiance durable.
Ces conseillers sont par ailleurs peu formés sur l’entreprise en général, et les particularités des métiers des professionnels dont ils sont amenés à juger des besoins, notamment en fonds de roulement.
Des conseillers commerciaux ou des conseillers entreprise ?
Leur métier semble plus axé sur de la vente de produits, y compris sans lien avec l’activité bancaire (téléphonie, assurance,…) que sur le conseil et le soutien auprès de leur clientèle professionnelle.
Des frais financiers importants qui pénalisent les TPE les plus fragiles
Eloignés des réalités du terrain, prompts à la vente de services complémentaires, les conseillers bancaires sont par ailleurs accusés de générer des frais financiers (agios, commissions sur incident bancaire, commission de mouvement, commission sur plus fort découvert, frais liés à l’acceptation des cartes bleues,…) injustifiés à des montants exorbitants pour des TPE.
Des frais jugés hors de proportion par les pouvoirs publics… pour les microentrepreneurs uniquement
Les pouvoirs publics ont déjà tiré les enseignements sur ce dernier point en dispensant les microentrepreneurs, dans de la loi PACTE, de l’obligation d’un disposer d’un compte bancaire professionnel en dessous de 10.000€ de chiffre d’affaires. Ce sont en conséquences les conditions bancaires applicables aux particuliers, beaucoup mieux encadrées, qui s’appliqueront.